projet de prison à Trélazé

18/03/2015
Cette page regroupe, différents articles qu’on a écrit sur le projet de nouvelle prison à Trélazé. Elle est donc amenée à évoluer avec le temps au fur et à mesure de nos publications.
(dernière mise à jour mars 2015)

Notre propos n’est pas de dire que la prison d’Angers c’est mieux, ni qu’à Avrillé cela aurait été un choix plus judicieux. Nous voulons aucune prison, ni à Trélazé, ni ailleurs.

Nous sommes d’accord pour dire que les conditions d’incarcération dans la vieille maison d’arrêt angevine ne sont pas acceptable, mais pour autant nous ne pensons pas qu’une nouvelle prison va régler les soucis. La construction d’une nouvelle prison ce n’est pas une amélioration de la vie quotidienne des prisonniers. C’est juste que l’Etat adapte son outil répressif aux nouvelles méthodes de contrôle et de répression.

graffiti vu sur la maison d'arrêt printemps 2010

graffiti vu sur la maison d’arrêt printemps 2010

 

Le choix du lieu d’implantation

Le lieu d’implantation de la nouvelle maison d’arrêt fut un sujet régulièrement abordé. le journal a essayé de suivre les différents épisodes de ce choix. La course entre les différentes villes candidates, ou pas, fut relayée dans le murmure n°4 « une nouvelle prison dans le Maine et Loire ». Si certaines ont rapidement été écartées comme Grez-Neuville, Vern-d’Anjou ou encore Saint-Lambert-la-Potherie. Trois dossiers semblaient plus sérieux Beaufort en Vallée, Avrillé et surtout Trélazé. Cette dernière candidature a rapidement trouvée de nombreux soutiens institutionnels. Oui mais après la décision de suspendre la construction des prisons en PPP (partenariat public privée), le dossier traina et fut un temps gelé puis mis en concurrence avec une rénovation de la prison du quartier Saint-Michel. Finalement, après un gros forcing de Goua le dossier Trélazéen a finalement été rajouté à la dernière minute dans le budget triennal du ministère de la justice 2015 -2017, et la décision fut officialisé en octobre 2014. Le « champs de bataille » de la construction la prison Trélazéenne se fera donc sur le site de la Bodinière.

L’argument sanitaire.

L’argument principal des différents acteurs pour la construction de nouvelle c’est d’améliorer les conditions sanitaires pour les détenus. Cet argument a notamment pris une place plus importante dans le discours des autorités après que la condamnation de l’Etat sur les conditions d’incarcération en 2014. Les mêmes arguments avaient été tenu à Nantes avant l’ouverture de la prison de Carquefou. Depuis des témoignages de prisonniers de cette prison portent sur la déshumanisation des prisonniers. Ce qui est un des facteurs qui explique l’augmentation du nombre de suicide dans cette prison.

L’argument de la surpopulation carcérale

« une nouvelle prison, pour de nouveaux prisons ! » c’est dans cette article paru dans le numéro 7 de murmure, que nous avons répondu à l’argument annonçant que la construction de la nouvelle prison allait régler le problème récurent de la surpopulation dans la prison angevine.

Que deviendra la nouvelle prison ? L’enjeu urbanistique

La prison de Trélazé n’est pas encore construite et les prisonniers ne sont pas près d’y être transférés, mais la ville d’Angers et les promoteurs immobiliers louchent déjà sur le quartier. Un groupe de travail planche déjà sur le futur de ce bâtiment classé (musée d’art contemporain, espace artistique, école, logement ???) et sur le quartier qui risque de se voir transformer dans les prochaines années. Un petit article sorti en 6/2014 parle de cela.

Réactions

La construction d’une nouvelle prison sur un territoire excite un peu tout le monde entre les politicards, les professionnels de l’enfermement, les profiteurs des projets immobiliers… Tout le monde y va de son petit communiqué et se frottent les mains des prochains bénéfices. Dans les journaux on a même pu voir un article diffusant des témoignages de voisins. Une réponse leur a d’ailleurs été envoyé et publié dans murmure en février 2014. Mais à aucun moment nous entendons la parole des prisonniers, ni de leurs proches.

D’autres types de réactions ont d’ores et déjà étées faites avec de petites dégradations ciblés est revendiqué en novembre 2010 : « les portes se ferment, des marchés s’ouvrent« . Des actions de ce genre avaient déjà été revendiquées au moment de l’ouverture du centre de semi-liberté en janvier 2010 : « la « semi-liberté » n’existe pas« .

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