mouvement du 4 septembre 2016 – aile ouest de la MA d’Angers : appel à témoignages
Solidarité !
Ils étaient une soixantaine ce dimanche 4 septembre à contester, refuser de rentrer dans leurs cellules dans la galerie Ouest. Une fois encore il est difficile de connaître les revendicationss des prisonniers. Les petits reporters locaux et leurs articles à ce sujet, nous apprennent qu’il y fait chaud à l’intérieur, que l’humidité suinte sur les murs. Ils donnent la parole aux syndicats de maton, se rassurent en rappelant qu’une nouvelle prison va être construite d’ici 2023. Ce jour là, la colère aura donc accueilli le directeur, trouvant leur communiqué floue. Une rare occasion de s’exprimer, un moment de révolte, qui durât le temps du voyage qu’ils fallut aux supers matons cagoulés (ERIS) pour arriver et faire rentrer tout le monde dans sa cage; pour qu’ensuite les « instigateurs » soit transférer ou mis au quartier disciplinaire ! Voilà la réponse de l’administration pénitentiaire et du procureur sûrement convaincu de ces méthodes. nous voulons soutenir ces actes de révoltes, car les mutins sont toujours réprimés alors qu’ils attirent notre attention, nous souhaitons donc relayer leurs revendications pour qu’elles ne restent pas dans le silence ! Nous sommes donc preneur de toutes infos, témoignages, récits, et revendications.
Contre toutes les prisons !
murmure c/o l’étincelle – 26 rue maillé 49100 Angers / guillotine AROBASE boum . org
appel version tract :
Communiqué de l’Envolée + appel à informations et récits
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Hier, mardi 13 septembre 2016, l’information a tourné en boucle dans les
grands médias :
« Le calme est revenu ce lundi soir vers 23 heures, après l’intervention
de forces spécialisées à la prison de Vivonne, près de Poitiers. La
mutinerie a débuté lundi à 17 heures. Une cinquantaine de détenus ont
mis le feu à un bâtiment de ce centre pénitentiaire. Une dizaine (ou une
soixantaine) de cellules ont été détruites. Ce mardi matin, deux détenus
sont placés en garde à vue. La mutinerie serait partie d’une permission
de sortie refusée à un détenu. Le détenu se serait rebellé, entraînant
d’autres personnes dans son mouvement… »
Traitée comme un simple fait divers, cette information sera oubliée
demain et aucun journaliste n’aura donné la parole aux premiers
concernés : les prisonniers et leurs proches. Comme toujours, ils ont
relayé en chœur la voix du ministère de la justice et d’un syndicat de
surveillants. Mais quand les prisonniers et prisonnières se mobilisent
pour dénoncer leurs conditions de détention ou simplement pour réclamer
un peu d’air, rien qu’en faisant une pétition ils prennent de gros
risques. Alors quand ils font brûler la prison… !
A Poitiers comme ailleurs, les prisonniers et prisonnières ont de
nombreuses raisons de se révolter.
Ce que nous connaissons de la prison de Poitiers-Vivonne depuis son
ouverture, c’est entre autres :
– la pratique de fouilles à nu systématiques (pourtant illégales),
– le harcèlement nocturne des détenus particulièrement signalés (DPS),
– le passage tabac de prisonniers, dont les plaintes ne sont ensuite
pas prises en compte,
– la répression des moindres revendications,
– le passage au tribunal de prisonniers accusés abusivement par des
surveillants de violences ou d’outrage (treizième mois garantis pour les
matons).1
Nous savons que, suite à ce genre d’événements, la répression est très
dure. Pour effrayer la population carcérale et lui faire passer l’envie
de broncher, il faut désigner des « meneurs », les isoler et les
condamner à de lourdes peines. Comme d’habitude, cette sanction
judiciaire sera précédée « en interne » de tabassages, de chantages à la
délation, de mise au mitard et/ou de transferts, loin des proches.
********Appel à informations et récits********
De l’extérieur, c’est à nous tous et toutes de rester attentifs, de
montrer notre solidarité, de chercher et de relayer informations et
récits directs. Les médias disent que deux personnes ont été placées en
garde à vue. Il est important d’aller si on le peut au tribunal local
pour suivre d’éventuelles comparutions immédiates, montrer sa
solidarité, prendre et faire circuler des informations sur les suites
judiciaires de la mutinerie. C’est en brisant la loi du silence imposée
par l’administration pénitentiaire que commence la solidarité avec les
mutins.
N’hésitez pas à prendre contact avec L’envolée (journal pour en finir
avec toutes les prisons) :
L’envolée – 43 rue de stalingrad – 93100 montreuil
contact@lenvolee.net
http://lenvolee.net